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Libération

Les clubs européens agitent les stats

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publié le 11 décembre 2006 à 0h27

Quatre-vingt-dix-huit clubs des cinq meilleurs championnats européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie) et leurs 2 752 joueurs ont été passés au crible statistique (1) par le Centre international d'étude du sport (CIES basé à Neuchâtel en Suisse) et le Centre d'étude et de recherche sur le sport et l'observation des territoires (Cersot, université de Franche-Comté). A l'arrivée, la première «Etude annuelle sur le marché européen du travail des footballeurs» qui confirme ou infirme quelques idées reçues (2).

Les clubs français ne luttent pas à armes égales avec leurs voisins

Faux

L'antienne est régulièrement entonnée par les pleureuses du football français qui s'estiment victimes de concurrence déloyale. Faux débat, au moins en termes quantitatifs. La Ligue 1 (plus jeune moyenne d'âge en première division parmi les cinq observées) est, avec l'Italie, le plus gros bassin d'emplois de footballeurs d'Europe avec 537 joueurs, soit une moyenne de 26,8 par équipe, mais plus qu'en Allemagne (25,9) ou en Angleterre (25,5).

En revanche, le pourcentage d'internationaux y est inférieur à la moyenne européenne (33,8 % contre 42,4 %). A défaut de remporter des Coupes d'Europe, certains clubs français se distinguent dans quelques domaines. Ainsi, Bordeaux est le club qui a recruté le plus de joueurs étrangers la saison dernière (87,5 %), devant Lille (80 %). Pour l'ensemble des clubs de Ligue 1, la proportion de transferts réalisés avec des joueurs étrangers se monte à 51,7 %,