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Libération

Swimming cool

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publié le 11 décembre 2006 à 0h27

Du strict point de vue sportif, ce qu'a réalisé Laure Manaudou lors des Championnats d'Europe en petit bassin d'Helsinki est complètement fou. Mais il se passe autre chose, que les trois titres fraîchement enquillés (800 mètres nage libre, 100 mètres dos et le 400 mètres libre) et le record du monde sur le 400 (descendu à 3' 56" 09 ) ne disent pas. Après son ultime succès samedi, son entraîneur, Philippe Lucas, a circonscrit la problématique : «Elle a rempli son contrat. Laure inspire le respect, c'est certain. Mais elle doit être plus régulière à l'entraînement. C'est le seul truc. Là, ça peut faire du dégât. Je sais ce qu'elle vaut. Ça ne tient qu'à elle.»

Lunettes. Qu'est-ce à dire ? La nageuse explique sérieusement qu'elle n'est «même pas à 50 %» de ce qu'elle peut faire. Et ajoute : «Mais aucun nageur n'a envie tous les jours.» Bon. Samedi matin, lors de sa série du 400, la championne olympique s'est mise à l'eau sous pavillon transalpin : elle arborait un bonnet Arena, son sponsor personnel ainsi que celui de l'équipe d'Italie ­ mais pas de la Fédération française de natation. Quand la remarque lui fut faite, l'athlète a fait les gros yeux : «On ne m'a rien dit. C'est comme ça, j'avais envie.»

Elle sait bien qu'elle peut tout se permettre. L'après-midi, la nageuse avait laissé le bonnet italien sous celui de l'équipe de France «pour ne pas faire d'histoire». Quand elle s'est pointée à l'entrée de la piscine, Manaudou s'est rendu compte