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Libération

Le kop Boulogne insensible à la victoire du PSG

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Ambiance spéciale mercredi soir au Parc des Princes pour le premier match à domicile du PSG depuis la mort d'un supporter.
(Parc des Princes, tribunes côtés Boulogne, le 13 décembre. Hakim DJEROUDI)
par Hakim DJEROUDI
publié le 14 décembre 2006 à 7h00

Mercredi 13 décembre, 20 heures, place de la Porte-de-Saint-Cloud. Ambiance assez bizarre et tendue. Des supporters passent et se recueillent devant l'encoignure où Julien Quemener a été abattu par un policier le 23 novembre. Autour du parc des Princes, qui se prépare à acccueillir le premier match à domicile du PSG depuis le drame, le dispositif de policiers,  gendarmes et  CRS a été renforcé surtout au niveau de l'entrée du stade côté Boulogne.

20 h 43. Dans le Parc. Les tribunes sont  aux deux tiers vides. Les supporters sifflent le nom de Guy Lacombe. Les Parisiens ne chantent pas. Seuls les supporters grecs mettent le feu.

20h45. Coup d'envoi du match PSG-Panathinaïkos.  «Auteuil enculé!», lâche un Boulonnais dans un silence total. Les supporters de la tribune Boulogne, placé aux dessus des tribunes R1 et R2 fermées au public, déploient une immense banderole: «Julien», en lettres blanches sur fond noir.  En signe de deuil, ils brandissent des sacs plastique noir. Le match est assez soporifique, jusqu'à ce que Pauleta inscrive un but, à la 30e minute de la rencontre. Auteuil est en fête, Boulogne toujours en deuil.

21 h 30. Deuxième période. La tribune Auteuil s'est remplie. Les Supras, qui avaient boudé la première mi-temps, sont rentrés.  Dans le virage G, une banderole s'attaque aux médias: «CAP concierge recherche emploi de journaliste». A la 46e minute, Pauleta double la mise. Suivent, à la 49e et à la 52e, deux buts