Nantes de notre correspondant
Il ne voulait plus jouer. Mais Fabien Barthez est beau joueur. On l'appelle, on lui signe un joli contrat, et le jeune retraité enfile le maillot de sauveur. Oubliée, l'annonce de sa fin de carrière le 5 octobre, après l'échec des pourparlers avec Toulouse. Le dernier challenge nantais deux millions d'euros pour six mois, chuchote-t-on, mais le FC Nantes glisse qu'il pourrait rester dix-huit mois sera assorti d'une clause d'intéressement au résultat, si Nantes se maintient en Ligue 1 malgré un automne calamiteux.
«Recul». Le club veut croire dans son père Noël chauve. L'entraîneur Georges Eo, qui a succédé à Serge Le Dizet après le renvoi de celui-ci il y a trois mois, parle d'un «beau cadeau de Noël». Le cadeau en question s'est exprimé dimanche, pendant l'émission Téléfoot : «Après la finale [de la Coupe du monde à Berlin], je ne pensais pas du tout rejouer au foot. Ce qui m'a fait changer d'avis, c'est le temps. Le recul. Si le président Roussillon m'avait appelé deux mois avant, j'aurais dit non. Je n'étais pas prêt dans ma tête. Je ne me suis pas entraîné pour revenir au haut niveau, mais pour entretenir mon corps, être bien dans ma tête.» Le nouveau Canari se veut serein : il ne sera pas dans les buts contre Toulouse la semaine prochaine. «On n'est pas là pour faire n'importe quoi. Il faut bien se préparer.»
Dans le rouge. Ce ne sera pas un luxe. Car, à force de lanterner dans le rouge, les Canaris en oublien