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Libération

Bourges et Valenciennes, fin de reines annoncée

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publié le 18 décembre 2006 à 0h32

Serait-ce la bonne saison ? Depuis l'exercice 1993-1994, l'hégémonie de l'hydre à deux têtes du basket féminin français n'en finit plus de prospérer. Depuis douze ans, aucune finale n'a eu lieu sans Bourges ou Valenciennes. A l'exception du sacre initial nordiste, le palmarès obéit à une logique de cycles. Cinq titres de rang (2001-2005) côté valenciennois ont succédé à six sacres d'affilée versant berruyer. Le titre chèrement acquis en mai par l'orchestre du Loir-et-Cher présage peut-être d'une nouvelle dynastie, mais rien n'est moins sûr.

Densité. «La domination sans partage des deux clubs touche à sa fin, analyse Alain Weisz, le coach d'Aix-en-Provence. Certaines autres équipes bénéficient d'un budget en hausse et d'un effectif en conséquence. Le nivellement des valeurs s'explique aussi par la fuite des meilleures à l'étranger.» Cette nouvelle densité au sein de la Ligue féminine s'exprime d'ailleurs à chaque journée. Villeneuve-d'Ascq, qui l'avait emporté à Montpellier le week-end dernier dans un choc de haut de tableau, est lourdement redescendu sur terre ce samedi, en s'inclinant au Palacium contre Saint-Amand, le douzième.

«Dans cette Ligue, tout le monde peut battre tout le monde. Cette incertitude n'avait pas cours l'an dernier», décrit Elodie Bertal (22 ans), l'intérieure prodige de Montpellier-Lattes. Les différentes défaites que les deux ogres ont bien voulu concéder durant la saison dernière ont agi comme un déclic sur les underdogs du