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Libération

Une déconfiture amère pour le Stade toulousain

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publié le 19 décembre 2006 à 0h33

«Incompréhensible, inexplicable, hallucinant, surréaliste...» les supporteurs du Stade toulousain sont à court de vocabulaire pour exprimer ce désarroi qui aujourd'hui les habite, eu égard aux résultats catastrophiques enregistrés par leur équipe toutes compétitions confondues. Déjà peu convaincants dans le Top 14, où ils pointent désormais à la cinquième place (synonyme de non-qualification pour les phases finales), les joueurs de la ville rose, samedi, ont en effet touché le fond en se faisant sortir (à domicile) de la Coupe d'Europe (qu'ils sont les seuls à avoir remportée à trois reprises, en 1996, 2003 et 2005) après s'être inclinés face aux Gallois de Llanelli (34-41).

Consternation. Plus inquiétante que la défaite, c'est surtout la façon dont l'équipe s'est délitée peu à peu, après une entame de match tonitruante qui l'a vue mener de 21 points (24 à 3), qui provoque la consternation sur les bords de la Garonne, où l'emblématique slogan des Rouge et Noir, «on VIENT, on GAGNE, et on S'EN VA», jadis tambouriné dans les virages avec force gesticulations, ressemble désormais à une blague de Rire et chansons.

En fait, il y a belle lurette que l'équipe la plus titrée du rugby hexagonal (seize fois championne de France) multiplie les contre-performances : la dernière fois que son capitaine a brandi le bouclier de Brennus, du haut de la tribune officielle du Stade de France, remonte maintenant à 2001. Seulement, entretemps, deux sacres européens (à l'issue de deux