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Libération

Cannavaro, tacleur de l'année

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publié le 20 décembre 2006 à 0h34

Carton rouge dimanche. Carton plein lundi. Expulsé en championnat d'Espagne, Fabio Cannavaro a été sacré le lendemain meilleur joueur 2006 par la fédération internationale. Il réussit ainsi le doublé ballon d'or-joueur Fifa de l'année. Ce qui ne contribuera pas à calmer les discussions entourant le capitaine de l'équipe d'Italie championne du monde. On ne parle pas ici du débat opposant les tenants de la thèse selon laquelle les défenseurs ­ même rugueux ­ sont des footballeurs comme les autres, aux ayatollahs du beau geste, pour lesquels le foot devrait se résumer à un enchaînement de râteaux, coups du sombrero, passes en aveugle et bicyclettes.

Concernant Fabio Cannavaro, la polémique se résume à ceci : faut-il accorder l'ordre international du mérite footballistique à un type qui 1) a élevé le coup de coude au rang de geste défensif, au même titre que le tacle glissé ? 2) a «déserté» la Juventus, reléguée en série B après le scandale des matchs truqués, pour Madrid, où il est par ailleurs mauvais comme un cochon depuis le début de la saison ? 3) a été le seul à défendre publiquement Luciano Moggi, l'homme au centre dudit scandale ? 4) a fait une bonne blague en se faisant filmer, quelques heures avant la finale de la Coupe de l'UEFA 1999, sous perfusion d'on ne sait quel produit ?

Visiblement, tout cela n'a pas effleuré l'esprit des responsables de la Fifa. Cannavaro devance Zidane et Ronaldinho ­ deux adeptes du beau jeu, se réjouiront certains. Respectivement l'auteur du