Mars 2005 : le Rugby Club de la Marine nationale (RCMN) essuie une lourde défaite (20 à 5) contre la Royal Navy lors du challenge Badcock, la compétition annuelle la plus importante de la saison de rugby marin. Un an plus tard, l'équipe française prend sa revanche : 24-21. Entre-temps, un partenariat a été signé entre la Marine nationale et la section rugby du Stade français. La convention Stade français-Marine nationale vient d'être resignée cet automne, offrant ainsi à un jeune joueur dans l'incapacité de passer professionnel la possibilité d'être «repêché».
«Courage». En 2004, parallèlement à la voile, la Marine nationale avait décidé de redynamiser la pratique du rugby dans ses rangs «afin de promouvoir les valeurs véhiculées par ce sport, à savoir la cohésion, la pugnacité, le courage et la persévérance», explique-t-on à l'armée. «Les responsables de la Marine sont venus nous solliciter, raconte Thierry Debien, responsable de la cellule emploi de l'association Stade français Paris. Ils venaient de perdre ce match, et, comme ils ne voulaient plus être ridicules, ils nous ont proposé de signer un partenariat.» Soit la possibilité d'une formation dans la Marine en échange de quelques victoires sur le terrain.
Jusque-là, les jeunes du Stade français pouvaient, au mieux, faire serveur dans les bars «amis» du côté de la porte de Saint-Cloud, ou, pour d'autres, occuper un poste au service commercial de la SNCF. «Mais les contraintes d'horaires étaient tr