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Libération

Herbrecht, l'extase et les abysses

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publié le 23 décembre 2006 à 0h37

Sophie Herbrecht ne facture pas encore le quart de siècle et elle a déjà presque tout gagné. Demi-centre prodige, elle occupe un siège chez les Bleues depuis un lustre. «Quand j'ai intégré l'équipe, les filles venaient de disputer la finale du championnat du monde. A 19 ans, j'arrivais dans un collectif déjà formé où je devais prouver que je méritais ma place», se souvient-elle. 114 sélections et 376 buts plus tard, elle appartient désormais au cercle restreint des anciennes. Celles qui ont connu l'extase (le sacre mondial de 2003) et les abysses (l'Euro 2004 et le Mondial 2005). Ces deux dernières compétitions ayant plongé le camp français dans l'expectative à un an des championnats du monde.

«Avec morgue». «Depuis deux ans, la plupart des équipes nous regardent avec toute la morgue possible. A l'Euro suédois, la semaine dernière, cela a décuplé nos forces et notre envie avec le résultat que l'on sait», s'emballe «Tubbies», son surnom des jeunes années. A Stockholm, les protégées d'Olivier Krumbholz ont touché le bronze, comme en 2002, et inquiété les deux mastodontes qui dominent le hand continental : Norvège et Russie.

Comme leurs collègues basketteuses, les Françaises brillent avant tout grâce à leur défense de fer et pèchent en attaque. Un mal endémique qui semble toucher tous les sports de balle hexagonaux. «Il s'agit d'une affaire de culture et de formation. On s'y prend trop tard et, ainsi, on manque de vraies arrières qui scorent», analyse la jou