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Libération

Arbitres sur le terrain des négociations

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publié le 25 décembre 2006 à 0h37

Deux semaines après un mouvement de protestation qui avait conduit à un retard de dix minutes sur tous les terrains (à l'exception du match OL-PSG, entamé à l'heure prévue pour des raisons de sécurité), les arbitres de football entament une trêve hivernale jugée cruciale pour leur avenir. Les revendications des hommes en noir, soutenues par le Syndicat des arbitres de football d'élite (Safe), portent sur le rejet de la précarité qui touche les artistes du sifflet, avec, en toile de fond, la difficile mise en place de leur statut de travailleur indépendant à compter du 1er janvier 2007.

Disponibilité totale. A 3 000 euros le match en Ligue 1, les hommes en noir ne paraissent pourtant pas devoir se plaindre. Quelle est donc cette précarité qu'ils dénoncent ? «On souhaiterait une contractualisation sur le moyen terme, car un arbitre peut rapidement se retrouver en grosses difficultés», plaide Laurent Duhamel, membre du bureau du Safe. De fait, entre l'obligation d'être sur place la veille d'un match et de rester jusqu'au lendemain, les rassemblements obligatoires toutes les cinq journées de championnat, les tests physiques, ainsi que les stages deux fois par an, les arbitres d'élite sont contraints d'aménager leur temps de travail, quand ils ne se mettent pas en disponibilité totale. «On ne sait pas combien de fois on va être employé dans l'année. Quand on choisit un travail à mi-temps pour pouvoir arbitrer, on ne peut pas dire à un employeur : "Je ne sais pas comb