Troyes envoyé spécial
Entre le coup de boule du 9 juillet et le supporteur tué par balle à deux cents mètres du Parc des Princes, l'année footbalistique aura été un peu lourde. On avait donc dans l'idée d'aller finir 2006 à Troyes, où le PSG est venu étaler ses souffrances samedi (1-1), pour un tas de mauvaises raisons. On a bel et bien retrouvé ces pom pom girls déguisées en Père Noël, qui dansent au ralenti sur un beat techno. Ces duègnes de 70 ans, peinturlurées en bleu et blanc, qui traînent avec elles dans les travées du Stade de l'Aube une ribambelle de gamins. Ou ces annonces un brin égrillardes, où un speaker présente ainsi une jeune femme venue donner le coup d'envoi : «Et voici Martine, celle qui répond toujours présent quand on la sollicite !»
La théorie
On rigole mais, en fait, on était venu pour le jeu. Et ces manières de beatniks qui portent les hommes entraînés par Jean-Marc Furlan vers l'attaque par tous les temps, sous le regard amusé de leurs collègues de Ligue 1. L'Espérance sportive de Troyes Aube Champagne (Estac) est un cas. Que son gardien, Ronan Le Crom, raconte ainsi : «Le club a choisi le mode débridé.»
Il est le seul, perdu dans une élite toujours plus spéculative. L'Estac a son mérite, d'autant qu'il est bien loin d'avoir les moyens vingt millions d'euros pour la saison de faire tourner les serviettes. Donc, on est parti chercher le responsable. En chemin, on a fait des découvertes. David Gigliotti, attaquant : «On ne regar