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Libération

Les agents de joueurs à la loupe parlementaire

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publié le 11 janvier 2007 à 5h23

La mission d'enquête parlementaire sur le foot business, dont les travaux ont commencé en octobre, doit remettre son rapport final le 21 février. Hier, elle organisait, à l'Assemblée nationale, une table ronde réunissant ses principaux acteurs. L'intitulé officiel sonne petit bras («conditions de transferts des joueurs et rôle des agents sportifs»), mais son président Dominique Juillot, député UMP de Saône-et-Loire, s'est chargé de le traduire en termes clairs : «La manne des droits TV s'est envolée, provoquant une surenchère et l'arrivée d'intervenants multiples ; les masses financières ont entraîné des dérives et quelquefois, j'ose le terme, des pratiques mafieuses.»

Il est encore et toujours question du rôle des agents, de leurs colossales rémunérations (jusqu'à 10 % du montant des transferts), d'éventuelles rétrocommissions occultes. Les représentants légaux du foot business, Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), et Philippe Diallo, directeur général de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), réitèrent leur dada : que les clubs puissent rémunérer les agents de joueurs à la place des joueurs. Ils n'ont que le mot transparence à la bouche, mais tout le monde a bien compris qu'il s'agit pour les clubs de verser une rémunération indirecte aux joueurs, nette d'impôt et de charges sociales. Philippe Flavier, responsable de l'Union des agents sportifs de football (UASF, syndicat bien installé), n'y voit pas malice, à la diff