A Marseille
Qu'on se le dise : l'OM est à vendre. 100 millions d'euros (à débattre). Depuis août, l'actionnaire principal du club marseillais, Robert Louis-Dreyfus (RLD), discute avec un acheteur potentiel, Jack Kachkar. Ce Canadien, patron de la société pharmaceutique Inyx, a jusqu'à lundi pour fournir les garanties bancaires attendues en vain depuis quatre mois. L'entourage de RLD dément tout autre contact. Mais confirme sa «lassitude» : plus de plaisir de jeu, un trou dans son porte-monnaie (plus de 140 millions d'euros investis), et surtout une grosse claque lors du procès des transferts suspects de l'OM, en mars.
Non content d'être condamné à trois ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour abus de biens sociaux, RLD a été «traité comme un malfaiteur, alors qu'il se voit en bienfaiteur du club», indique-t-on. «La fraude a été un des outils de la politique des dirigeants de l'OM entre 1997 et 1999», écrit le tribunal correctionnel de Marseille dans sa décision du 9 juin. Précisant que RLD, «quand il n'a pas donné personnellement la main à la fraude, l'a encouragée». Le tout pour «injecter dans des circuits occultes des fonds considérables dont la maîtrise a été perdue», qui ont servi à rémunérer de façon clandestine des joueurs ou «à d'autres fins tout autant ou plus répréhensibles encore».
Jusque-là, RLD passait pour un pigeon ; à présent, il devient voyou aux yeux de la justice. Mauvais pour ses affaires à la tête du