Dimanche, au lendemain de la défaite du PSG à domicile face à Valenciennes, Guy Lacombe disait : «Vous verrez si je suis l'homme de la situation mercredi», en faisant allusion à la rencontre contre Toulouse demain. En fait, nul ne verra rien, puisque Lacombe a été viré hier matin. C'est Paul Le Guen, 42 ans, ex-gloire locale, qui posera ses fesses sur le banc parisien contre Toulouse. Dans la galerie des entraîneurs du PSG, Lacombe, dit «Moustache», restera nanti d'un bilan des plus désolants. Sous ses ordres, et en plus d'une année (depuis décembre 2005), le PSG n'a gagné que 8 matchs de championnat, soit une moyenne de 1,05 point en Ligue 1. Rien de bien étonnant à son départ, qui serait sans doute intervenu plus tôt dans la saison sans la mort tragique d'un supporteur qui a fait passer l'urgence sportive au second plan.
Crise identitaire. En fait, le PSG traverse une des plus mauvaises passes de son histoire. La nasse sportive et les problèmes avec les supporteurs se fondent dans une crise identitaire globale : le club doit trouver une nouvelle place après avoir été vendu par Canal +, qui lui a assuré une visibilité pendant quinze ans, alors que les nouveaux actionnaires (Morgan Stanley, Walter Butler et Colony Capital) rêvent de rémunération au mérite et autres joyeusetés empruntées au monde de l'entreprise, le seul qu'ils connaissent. On comprend donc que la direction tente de sauver le club en se raboutant aux années glorieuses, symbolisées par Le Guen.
Paul Le Gu