Finalement, l'affaire Cofidis porte bien son nom. Même si plusieurs des dix prévenus de cette nouvelle histoire de dopage dans le vélo n'ont jamais appartenu à l'équipe cycliste nordiste (Libération des 6 au 10 novembre). C'est du moins le sens du jugement rendu hier par la 12e chambre correctionnelle de Nanterre (Hauts-de-Seine) qui s'est montrée relativement clémente à l'encontre des cyclistes poursuivis.
Sellette. L'Ecossais David Millar, qui a perdu pour dopage son titre de champion du monde 2003, mais aussi l'Italien Massimiliano Lelli, deux ex-Cofidis, ont été relaxés : preuve n'est pas faite que les trafics de dopants qui leur sont reprochés ont bien été commis sur le sol français. Les autres coureurs dont le Picard Philippe Gaumont, l'homme par qui le scandale est arrivé, reconverti dans la gestion d'un bar de nuit sont condamnés à six mois avec sursis, excepté Médéric Clain, qui ne prend que trois mois avec sursis. Reste un soigneur, qui écope d'un an de prison, dont neuf mois avec sursis, une peine qui couvre la prison préventive.
Paradoxalement, c'est le sponsor qui fut sur la sellette. Le tribunal a estimé qu'il allait un peu vite en besogne en se posant en victime. Certes, les constitutions de partie civile des deux sociétés Cofidis SA, la boîte de crédit par correspondance, et Cofidis Compétition, sa structure sportive, sont bien recevables en droit. Mais, pour le tribunal, pas question de dommages et intérêts.
Reproches. Les magistrats ont estimé tout