Un charter pour Paris. Il y avait vingt-huit Français (quinze hommes et treize femmes, ce qui faisait de la France la nation la plus représentée) à l'orée de la première semaine de l'Open d'Australie. Il n'y en a aucun au début de la seconde, après élimination des deux derniers espoirs tricolores, Amélie Mauresmo et Richard Gasquet, battus sans ménagement ce week-end.
La grosse affaire, c'est la déroute de Mauresmo, tenante du titre. Arrivée à Melbourne avec «beaucoup d'ambitions» (dixit) et un tableau aux petits oignons, la Française a été expédiée en deux sets (6-4,6-3) par la jeune Tchèque Lucie Safarova, qui faisait jusqu'alors plus parler d'elle pour sa liaison avec son compatriote Tomas Berdych (un des espoirs du circuit ATP) que pour son coup de raquette (70e à la WTA). Un peu à tort puisqu'elle a montré contre Mauresmo de fort belles choses, et profité insolemment de la fébrilité de son adversaire pour l'enfoncer avec autorité.
Maladresse. Si la Française a très vite mené 4 jeux à 1 dans la première manche, elle fut ensuite outrageusement dominée et très maladroite. Mauresmo qui sortait de trois premiers tours sans soucis mais jamais convaincants sur le plan du jeu a invoqué les limites physiques consécutives à une préparation saucissonnée : «Depuis des mois, je ne peux pas respecter le programme fixé. Je suis toujours obligée d'arrêter quelques jours. Je sais ce que je dois faire, encore faut-il que le corps le permette. J'espérais qu'au fil des matchs