David Skrela est un joueur old school, avec tout ce que cela implique de modestie et de plaisir à aller au terrain. Mère enseignante, père international, alter ego de Jean-Pierre Rives quand même, cela donne, à 28 ans, un type carré dans la tête et des épaules, parce qu'il n'y aurait pas eu de rugby sans études, pas de Stade français sans diplôme. David est l'intrus dans la bande à Max Guazzini. Hors des flonflons, aucune exubérance, avec, sous le casque des yeux doux, la sincérité volontaire de ceux qui, en dépit de l'AOC toulousaine, n'ont pas pour autant tout eu sous la main pour devenir à leur rythme un des meilleurs ouvreurs de France.
Faux lent. Une fois le titre d'ingénieur du génie civil plié en quatre et trois années de relances téléphoniques de Max Guazzini, il appelle son ex-partenaire de Colomiers Fabien Galthié pour savoir si Paris, «c'était bien». Ça l'est. «Je ne suis pas nostalgique, je sais d'où je viens, je me sens bien à Paris.» En 2002, quand il débarque, les Flash Gordon de la porte d'Auteuil se préparent à faire le deuil de l'ouvreur lutin fétiche italien, Diego Dominguez «C'est grâce à lui que le club a gagné tous ces titres, c'est un grand joueur.» A Jean-Bouin, les tribunes raillent ce faux lent. «Pas évident. J'ai mis quatre-cinq mois à m'y mettre. J'ai pas le même style que Diego. Ça flotte un peu. Avec mon nom, c'est un peu compliqué, quand tu rates un truc, les spectateurs disent plus de conneries. Te regard