Avantage Federer ? Au grand concours du plus grand joueur de tennis de tous les temps, Roger Federer vient de réaliser un joli coup. Voilà un truc que Sampras n'avait jamais fait : en battant en trois sets (7/6, 6/4, 6/4) le Chilien Fernando Gonzalez en finale de l'Open d'Australie, le Suisse est le premier joueur depuis le Suédois Björn Borg (en 1980, à Roland-Garros) à remporter un tournoi du Grand Chelem sans concéder le moindre set (1). Ainsi va le tennis, aujourd'hui : les seconds couteaux s'entre-déchirent, les jeunes s'agitent, les lieutenants jouent aux chaises musicales avec les places d'honneur, mais le roi trône. Intouchable.
Capitaine Caverne. C'est peu dire que Fernando Gonzalez (qui occupera le 5e rang mondial après sa quinzaine australienne) arrivait lancé dans cette finale. Le Chilien, armé d'un coup droit à la Capitaine Caverne, avait terrassé le local Lleyton Hewitt, puis James Blake, gros outsider du tournoi. Il avait ensuite concassé comme rarement Rafael Nadal et, enfin, humilié Tommy Haas en demi-finale. «Injouable», avait prévenu Hewitt. «Entre Federer et Gonzalez, il y aura match», avait promis Tommy Haas. Eh bien, non ! Gonzalez est reparti de Melbourne avec une dixième défaite en autant de rencontres contre le maître suisse.
Fin février, Roger Federer battra le record du nombre de semaines de suite passées en tête du classement, détrônant Jimmy Connors qui avait occupé la première place 160 semaines de suite entre 1974 et 197