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Libération

La lutte veut sortir la tête du sable en s'y roulant

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publié le 3 février 2007 à 5h50

En rire ou en pleurer ? La meilleure publicité qui a été faite à la lutte en France ces dernières années a sans doute été la projection nez dans le sable de l'animateur de l'émission potache de M6, le Morning Café, lors d'une initiation des journalistes à la lutte sur sable, en mars dernier. «Il est venu pour se faire jeter sur la tête. Il a fait un soleil dans le sable. Et ça a tourné en boucle à la télé et sur l'Internet. Mais, au moins, on a parlé de nous», dit Jérémie Ballais, membre de l'équipe de France de lutte gréco-romaine. Un lien vers la vidéo avait même été mis en ligne sur le site de la Fédération française de lutte, ravi du buzz. «Par contre, poursuit Jérémie Ballais, Il y a quinze jours, il y avait les championnats de France près de Bordeaux, il y a eu trois lignes dans les journaux.»

Pimenter. Le décalage révèle le mal de ce sport antique, universel (deux types face à face cherchant chacun à faire tomber l'autre), qui trime pour sortir de l'anonymat (un peu plus de 15 000 licenciés en France) et de son image austère. Mardi dernier, en prélude d'un test match de lutte gréco-romaine entre la France et Cuba à Paris, le comité d'Ile-de-France de lutte a voulu pimenter le spectacle d'une démonstration de lutte sur sable (beach wrestling en VO), nouvelle déclinaison de la discipline, visant à séduire des néopratiquants sur les plages.

Huit lutteurs, venant de spécialités différentes (un judoka était dans le lot) ont été invités à s