On ne pourra pas accuser Antonio Matarrese, président de la Ligue italienne des clubs professionnels, de manier la langue de bois. Mais on pourra se montrer indisposé par son cynisme. Alors que l'Italie enterrait le policier mort lors des émeutes ayant entouré le match Catane-Palerme, ses propos ont alimenté la polémique toute la journée de lundi.«Nous sommes touchés, mais le spectacle doit continuer, a-t-il déclaré .La Fiat, pour se relancer, n'a pas arrêté les machines. Nous voulons copier le modèle de relance de la Fiat. Les morts font malheureusement partie de ce très grand mouvement qu'est le football et que les forces de l'ordre ne réussissent toujours pas à contrôler. Le football ne doit jamais s'arrêter. C'est la règle n1: le football est une industrie (...). Pensez-vous qu'il y ait une industrie qui ferme ses usines et qui ne sait pas quand elle les rouvre?», a -t-il poursuivi, en référence à la décision des autorités de suspendre sine die tous le championnats.
Le Comité national olympique italien (Coni) a vivement réagi, «exprimant son trouble et son indignation pour le contenu gravement offensant» des propos de Matarrese. Que le chef du gouvernement, Romano Prodi a également condamnés. «J'ai lu ce matin des commentaires inacceptables sur ce qui s'est passé, comme s'il s'agissait d'une chose inévitable. C'est une folie. Il n'est pas acceptable que cet événement soit considéré comme normal», a commenté Prodi, en visite de travail au Luxembourg.
L
Calcio, après les violences, la polémique
Article réservé aux abonnés
Le député italien Gianfranco Fini console Marisa Grasso, la veuve du policier tué lors des événements de Catane. L\'\"industrie\" du football italien exhorte le gouvernement et les autorités sportives à lever l\'interdiction des matches alors que débutent les obsèques de Filippo Raciti. /Photo prise le 5 février 2007/REUTERS/Tullio Puglia (Obsèques de Filipp Raciti, le policier mort vendredi soir à Catane. (REUTERS))
par
publié le 5 février 2007 à 7h00
Dans la même rubrique