L'action de l'Olympique lyonnais, quintuple champion de France de football, a bondi vendredi lors de son entrée en Bourse, le titre gagnant 3,21% à 24,77 euros, vingt minutes après le début de la cotation.
A l'issue de la souscription, le prix avait été fixé à 24 euros, dans le haut de la fourchette de 21 à 24,40 euros. Le club a créé 3,6 millions d'actions, pour une valeur de 88,4 millions d'euros environ et peut en créer 500.000 de plus d'ici le 9 mars.
L'offre a fait «un tabac en Angleterre», a déclaré le président du club, Jean-Michel Aulas, dans un entretien au site internet de l'OL, olweb.fr. De source proche du dossier, environ un tiers des 139 investisseurs institutionnels qui ont souscrit seraient britanniques. Seulement 10% de la souscription avaient été réservés aux particuliers qui ont été 14000 à demander des actions.
Porte-drapeau de la frange (ultra)libérale des patrons de clubs français, Jean-Michel Aulas a longtemps fait de l'introduction en Bourse son cheval de bataille. En essayant de dribbler la loi qui interdisait la cotation des clubs sportifs, il avait effectué une première tentative il y a quelques années en tentant de faire coter non pas son club, mais la holding le chapeautant. L'Autorité des marchés financiers l'avait retoqué, estimant beaucoup trop importante la part du foot dans les activités de la société.
Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse et des Sports, ayant dû se plier aux arguments de Bruxelles et faire adopter une