Tous ceux qui se triturent les méninges depuis une semaine pour tenter de déterminer si, samedi dernier au stade Flaminio de Rome plein comme un oeuf mollet, ce sont les Italiens qui ont perdu ou les Français qui ont gagné, devraient être fixés dès dimanche en fin d'après-midi. A ce moment-là, les Bleus auront fini d'en découdre avec les Irlandais, que tous les bookmakers anglo-saxons donnent largement favoris. Du match et du tournoi. L'entraîneur Bernard Laporte lui-même se répand en répétant qu'il s'envole vers Dublin en situation d'outsider. Insistant sur la réputation universelle du triangle offensif des insulaires (O'Gara-O'Driscoll-D'Arcy) et ajoutant malicieusement : «Seulement je constate qu'ils ne nous ont pas battus depuis 2003. Preuve que nous ne sommes pas aussi mauvais que certains voudraient le laisser entendre.»
«Respect». On l'aura compris, le coach du XV de France se refuse à tenir compte de l'éventuelle pression représentée par la découverte de Croke Park (lire page suivante), stade rugbystiquement vierge mais chargé symboliquement, dont on sait qu'il s'apprête à accueillir près de 80 000 supporteurs, la plupart hostiles aux visiteurs. Une attitude globalement partagée par ses joueurs.
Ainsi, si le vieux briscard Raphaël Ibanez, dont les galons de capitaine ont été reconduits en l'absence de Fabien Pelous toujours blessé, reconnaît regretter de ne pas jouer à Lansdowne Road («stade envers lequel j'éprouve le plus grand respect, dit-il, pour l