Menu
Libération
Interview

«Je me définis comme un joueur de l'ombre , un homme de devoir»

Article réservé aux abonnés
publié le 10 février 2007 à 5h58

Christophe Landrin, 29 ans, milieu de terrain.

«Non, je ne me surveille pas plus : je suis quelqu'un de très tranquille, marié... Même à Paris [Landrin a évolué au Paris-SG pendant la saison 2005-2006, ndlr], je ne sortais pas. Je n'étais peut-être pas fait pour aller là-bas. Je venais de Lille, le club du début, le club du coeur, le club vers lequel on se tourne une fois la carrière terminée : j'ai été surpris des réactions déclenchées par l'annonce de mon départ dans la capitale : «Mais pourquoi tu vas là-bas, t'es fou, ça va pas ?» Des supporteurs me l'ont dit, des proches aussi. Et, vraiment, je n'y comprenais rien.

Une fois là-bas, j'ai un peu mieux saisi : je n'étais QUE Christophe Landrin, le joueur de foot. Qu'est-ce qu'il faut de plus ? Disons que je ne sais pas m'économiser, même à l'entraînement. J'y vais toujours à fond. J'ai peut-être tort. Ce matin [mercredi], c'est le coach qui a dû m'arrêter, car j'avais une douleur à la cheville : je n'allais pas stopper l'entraînement tout seul. Je me définis comme un joueur de l'ombre, un homme de devoir. Ça ne me pose aucun problème. Il en faut dans une équipe, à Paris comme ailleurs. Sauf que, au PSG, «joueur de l'ombre», c'est péjoratif. On vous sort : «Dites, vous êtes un second choix, ça ne vous dérange pas ?» Quand ils ont proposé de m'échanger avec David Hellebuyck, j'ai senti le vent tourner. A Saint-Etienne, c'est plus familial ; ça m'a conforté dans l'idée que je me faisais du club où je pourra