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Libération

Paul O'Connell

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publié le 10 février 2007 à 5h58

Paul O'Connell est roux, il a le cheveu fin, les yeux bleu-vert et la peau blanche tachetée de points de cuivre. Le n° 5 de l'équipe d'Irlande, 1,98 m, 108 kg, est, après l'Australien John Eales, ce qui est arrivé de mieux dans le milieu étroit des secondes lignes. D'abord, Paul O'Connell est un preneur de balle efficace, précis dans les relais pour Stringer, son demi-de-mêlée. La base du job est là. Ensuite, Paul O'Connell est aussi un coureur, ce qui est plus rare pour un type de son envergure, et difficile à plaquer avec ses genoux à hauteur des nez adverses. Qui plus est, un bon passeur, un élan qui parvient même parfois à se glisser dans les trois-quarts pour marquer des essais. Né à Limerick, Paul a appris à jouer à tout dans le jardin familial, où il dit avoir voulu toute sa jeunesse surpasser son grand frère, de deux ans son aîné. Avant le rugby, il avait la prétention d'être nageur olympique en s'entraînant matin et soir avant et après l'école, puis il a fait partie des meilleurs espoirs golfiques du pays. L'ovale, il y est venu par la bande de l'Ulster à 16 ans, ce qui peut paraître tardif. Des hommes qui ont décidé d'en finir avec les moitiés de matchs que disputaient jusqu'ici les Verts. Il a fait sienne la phrase de Muhammad Ali : «Si tu es un éboueur, tu dois être le meilleur des éboueurs.» Une façon de dire que rien ne le rebute. Le vice-capitaine de l'Irlande est un modèle pour les siens. Une antistar qui n'aime pas ce qui brille, parce que son éducati