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Libération

L'Angleterre et l'Ecosse ont le pied lourd

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L'Italie et le pays de Galles ont fait les frais des buteurs.
publié le 12 février 2007 à 5h59

Pourquoi tant de coups de pied dans un jeu à la main en deux matchs ? D'abord parce qu'il faut gagner. Il ne faut pas croire les idéalistes qui pensent qu'on devrait préparer une Coupe du monde en astiquant la vitrine du jeu lors du Tournoi la précédant. Aujourd'hui, une défaite, c'est la honte, une victoire, c'est une horloge sans tic-tac. Ce n'est pas la faute du rugby, mais d'esprits binaires qui ont inventé les classements, les statistiques et toutes ces choses qui réduisent les possibilités humaines pourtant capables de variations infinies.

Reconquérir. Alors voilà ce qui s'est passé samedi : l'Angleterre doit reconquérir son public et ne fait rien ou pas grand-chose, parce que Wilkinson va scorer sur les erreurs italiennes, réelles (tactiques) ou exagérément sifflées (la règle). Les Italiens se font tirer les oreilles. Les arbitres leur disent : «Attention, vous alliez commettre une faute.» C'est assez énervant, ça fait sept ans qu'ils sont à la méthode de Robien, les Azzurri, et ils aimeraient bien pouvoir passer un examen sans qu'on leur retienne la main. Pour ne pas échapper trop de ballons en courant et être ridicules, les Azzurri tapent pour s'enfoncer dans le camp adverse. Le problème, samedi, est que, quand ils ont joué à la main, les Anglais n'aimaient pas. Ils préfèrent reprendre les coups de pied, par habitude. Les Italiens marqueront le seul véritable essai de la rencontre. Les Anglais ont juste exploité une supériorité numérique (après l'expulsion dis