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Libération

Jean-Bouin tente la transformation

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Rugby. La rénovation du stade, votée hier par le Conseil de Paris, ne fait pas l'unanimité.
publié le 14 février 2007 à 6h02

Etre assis en tribune à Jean-Bouin sur les petits sièges rouges ou bleus, c'est comme être installé dans une Fiat 500 quand on mesure 1,90 mètre. Et par gros temps, en virage Paris, ce serait la même voiture en décapotable, mais sans la capote. Même si Dalida chante le Temps des fleurs dans l'autoradio à la mi-temps, «les conditions d'accueil ne sont plus acceptables», tranche Max Guazzini, président du Stade français Paris, sous-concessionnaire du stade Jean-Bouin, dont le Conseil de Paris a voté, hier, la démolition puis la reconstruction.

Le projet est dense : 69 millions d'euros pour les seuls équipements sportifs. Il fera passer la capacité d'accueil à 18 000 places et créera des commerces dans les espaces libres sous les gradins, ainsi qu'un parking de 500 places environ. La Fiat prend donc la direction de la casse, place au confort monospace. Si les bains de siège et les douches froides infligés aux spectateurs en pesage imposaient des travaux, la reconstruction est loin d'obtenir le consensus.

Promesse. L'histoire du Stade français Paris (SF) et du stade Jean-Bouin est rythmée par des olas. Arrivée au début des années 90 grâce à un deal de terrain avec la formation du Club athlétique de la Société générale (CASG), l'équipe de rugby se retrouve nomade dès 1994, jouant à la Cipale ou sur des terrains pelés. Ce n'est qu'en 1995, lors de la fusion du SF et du CASG, qu'elle prend ses quartiers dans le XVIe arrondissement.

«On vient de loin,