Menu
Libération

En L1, les comptes tournent enfin rond

Article réservé aux abonnés
publié le 17 février 2007 à 6h10

Lors de sa première visite à l'Olympique de Marseille le 18 janvier, le probable futur repreneur du club, Jack Kachkar a déclaré : «La victoire sur le terrain va de pair avec la victoire sur le plan financier.» Dans le milieu du football, la thèse fait sourire. «Personne n'est dans le football pour gagner de l'argent», assure Rudi Roussillon, président du FC Nantes. Gérard Bourgoin, vice-président de l'AJ Auxerre, nuance à peine : «Kachkar a raison, il faut qu'il donne confiance à tout le monde. Mais s'il croit vraiment à ce qu'il dit, il va avoir des déconvenues.»

Pourtant, les temps semblent changer dans le foot français. A l'image d'un Olympique lyonnais introduit en Bourse depuis le 9 février ­ même si au bout d'une semaine de cotation les résultats ne sont pas vraiment concluants, l'action lancée à 24 euros cotait 23,55 euros vendredi ­, les clubs de Ligue 1 ont retrouvé une santé financière. La Ligue de football professionnel (LFP) s'apprête en effet à annoncer que les bénéfices cumulés des clubs de l'élite atteignent 26 millions d'euros pour le dernier exercice. De quoi donner du baume au portefeuille de Jack Kachkar, quand d'aucuns voyaient déjà sa fortune fondre au soleil marseillais ­ comme l'avait fait celle d'un Robert Louis-Dreyfus, délesté de plus de 200 millions d'euros en dix ans.

Modération. «Les bénéfices, c'est la première fois depuis avant Jésus-Christ (sic)», rigole Gervais Martel, président du RC Lens et de l'Union des c