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Libération

Le Racing Métro cherche le lustre d'antan

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publié le 17 février 2007 à 6h10

Un stade en bordure de l'A86, aux couleurs ciel et blanc de l'équipe de rugby résidante. Des portes en tôle régulièrement repeintes en bleu foncé, lourdes, claquent bruyamment et ouvrent sur l'unique tribune du stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes où le Métro Racing 92 affronte ce week-end-là le FC Grenoble. Dans la tribune à pic, grillagée sur les côtés, une banda de laiton reprend des hymnes plus souvent mis à l'épreuve des roulades de l'accent garonnais qu'aux inflexions parisiennes nasillardes. Un millier de personnes tout au plus, des gamins armés de ttuns-ttuns bleu et blanc, des parents bien emmitouflés dans des duffle-coats, plus «Racing» que «Métro». Car l'équipe a changé de nom à l'intersaison. De Métro Racing, elle est devenue Racing Métro, gymnastique mentale qui en entraîne une autre. L'année prochaine, le Racing Métro entend bien se transformer en rouleau absorbeur de points de bonus offensif pour jouer des coudes avec le Stade français dans le tableau de l'élite. Objectif Top 14, mais en souplesse, sans perdre la marque de fabrique RM 92 : capitonnée, feutrée, et tout en lumière tamisée.

Chacun fait comme il l'entend, mais l'une des plus anciennes équipes de rugby de France (125 ans) refuse, pour sa renaissance, de s'inspirer de l'exemple du RC Toulon avec son président effervescent parachuté à Mayol.

Ambitions. Ça démarre toutefois comme une histoire toulonnaise avec l'arrivée d'un président qui a des ambitions pour quinze. En mai 2006, un nouvel homme,