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Libération

Démêlés fiscaux pour Bernard Laporte

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publié le 19 février 2007 à 6h11

En plein Tournoi des six nations et à l'approche de la Coupe du monde de rugby, cet automne en France, ce ne serait pas le moment de nuire au moral du XV tricolore. L'information ayant été dévoilée ce week-end dans l'Equipe Magazine, allons-y gaiement : en novembre 2006, le fisc a diligenté quinze perquisitions à travers la France, visant la galaxie commerciale de Bernard Laporte. Soucieux d'indépendance à l'égard de l'Ovalie, l'entraîneur du XV a investi dans toute une série d'activités hétéroclites (bars, restaurants, campings, casinos, vignobles, immobilier...), afin de ne pas dépendre de son contrat aléatoire avec la Fédération française de rugby (7 500 euros par mois).

La petite bête. L'enquête a démarré en 2005 avec le dépôt de bilan puis la liquidation judiciaire de deux sociétés toulousaines exploitant la marque Olé Bodega, un concept de restaurant-boîte de nuit à la mode du Sud-Ouest. Laporte n'en était pas l'actionnaire direct («il n'apparaît pas en nom propre, mais comme actionnaire d'une autre société prestataire», nuance son agent, Serge Benaïm), mais apparaît en première ligne dans sa déclinaison parisienne, qui pète la forme, et bientôt lilloise. Toujours à la recherche de la petite bête, le fisc s'intéresse à ceux qui auraient prêté de l'argent à Bernard Laporte : si un prêt remboursable n'est pas un revenu imposable, un prêt non remboursé le devient ; au milieu, cette zone grise des prêts éventuellement ou potentiellement remboursables...

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