L'équipe de France de ski alpin doit une fière chandelle à Jean-Baptiste Grange qui, en réalisant le slalom le plus fluide de sa jeune carrière, s'est vu inviter samedi à escalader la troisième marche d'un podium plutôt bien garni, où il côtoyait le maître autrichien Mario Matt, alias «Super Mario», et son suivant immédiat : Moelgg l'Italiano.
Agace. A 22 ans, le skieur de Saint-Jean-de-Maurienne permet ainsi à la France de remporter sa première médaille individuelle depuis les Mondiaux de 2001, à Sant Anton (Autriche). Pour autant, le bilan de l'équipe de France est loin d'être brillant, puisque, à l'exception de cette médaille de bronze inespérée, on note que pas un seul autre concurrent français n'apparaît dans les dix premiers d'une quelconque compétition. Le «meilleur» descendeur est 15e (Marc Bottolier-Lasquin), 22e en super-G (Gauthier de Tessières), 14e en super-combiné (Grange) et 16e en géant (Thomas Fanara).
Une situation qui agace singulièrement le directeur technique Yves Dimier, lequel a l'honnêteté de reconnaître : «Malgré la belle médaille de Jean-Baptiste, le bilan n'est guère positif. Nous sommes arrivés en Suède en outsiders et nous espérions bien courir pour des médailles. Or, pour différentes raisons, des leaders qui se blessent ou se loupent notamment, nous avons fini bien loin de celles-ci.»
En ce qui concerne les filles, à défaut de la moindre breloque, elles obtiennent quand même une place dans les dix meilleures, grâce à Ingrid Jacquemod, 8e en