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Libération

Lille, le jeu et rien de plus

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publié le 20 février 2007 à 6h12

Quel est le juste prix du 8e de finale aller de Ligue des champions de ce soir (20 h 45 sur Canal +), qui opposera, au stade Félix-Bollaert de Lens, le Lille olympique sporting club (Losc) au Manchester United de Cristiano Ronaldo ? Les présidents des clubs de Ligue 1 peuvent répondre. L'un d'eux, évoquant la quasi-absence de recrutement malgré l'encombrante perspective de disputer la plus dispendieuse de toutes les compétitions de la planète : «Ils sont forts...»

Forts, parce qu'ils n'ont jamais craint, même dans le grand monde, d'apparaître comme au premier matin ; de jeunes types partis de rien (sous le maillot de Lille) pour devenir quelque chose (sous le maillot de Lille, toujours). Une vie de joueur à cavaler à huis clos (l'une des marottes du coach, Claude Puel) au milieu des grues et des gravats du centre d'entraînement en construction de Luchin, à une quinzaine de kilomètres de la frontière belge, ça vous forge un footballeur. Ça a même ce parfum d'épopée domestique qui, en d'autres temps (les seventies) ou en d'autres lieux (le foot italien d'avant le drame de Catane), aurait remué les foules.

La saison dernière, le défenseur lillois Mathieu Chalmé avait dit tout ce qu'il faut savoir du club nordiste : «Il y a encore quelques années, on pouvait vendre une trajectoire comme la nôtre. Nous sommes bien obligés de constater que ce temps-là est révolu. Quand le chef des sports d'une grande chaîne de télé [TF1, ndlr] prend publiquement la parole pou