Lyon de notre correspondant
Les Lyonnais accostent ce soir les bords du Tibre pour les huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Ils affrontent l'AS Rome, un sacré client, deuxième du championnat d'Italie. C'est le seul rendez-vous qui compte pour l'OL depuis qu'il a tué d'emblée le championnat de France. Or le club l'aborde au sortir d'un terrible creux. Cinq matchs sans victoire en championnat de France et une élimination en Coupe de France. Deux victoires d'affilée viennent de le rassurer un peu. Mais elles furent poussives. Surtout la dernière, contre Lille. Une vraie purge. Mais comme l'Olympique lyonnais l'a emporté (2-1) dans les dernières secondes, tout le monde, à Lyon, en tire bon augure. Plutôt que de lire l'avenir dans les entrailles des Lillois, il convient de revenir sur ces dernières semaines pour comprendre le coup de moins bien.
Serpent à sonnette. Depuis la fin décembre, Lyon a perdu son jeu. Chacun essaie de faire la différence seul. L'inverse de ce que prône Houllier, adepte du serpent à sonnette qui ondule, louvoie, se replie sur lui-même pour se détendre au bon moment. A écouter Juninho, c'est la faute de l'hiver et de la mauvaise pelouse (la mairie de Lyon vient de changer celle de Gerland et les appuis dévissent pour l'instant sous les crampons). A écouter le préparateur physique Robert Duverne, c'est la faute de janvier. Un marronnier à Lyon, où l'équipe privilégie le foncier à cette période. Elle ensile de l'énergie pour terminer sa saison