Brive envoyé spécial
Championne du monde, l'équipe de France des moins de 21 ans n'est pas exactement l'antichambre de la sélection nationale, ainsi qu'en témoignent Didier Retière dit «Cube» et Emile Ntamack dit «Milou», entraîneurs enthousiastes de jeunes souvent barrés dans les gros clubs, où l'on préfère assurer avec des joueurs d'expérience, étrangers. D'où ce souci de désinhiber leurs joueurs qu'ils disent partager.
21 ans, le plus bel âge...
E.T. : On est là pour s'amuser. On gagne, on perd, ça ne va pas remettre en cause une situation en club. Mais dans le rugby pro, c'est aussi l'âge où l'on se pose des questions sur son devenir.
D.R. : Ils ont des projets de carrière, c'est une forme de pression. Tous ne jouent pas régulièrement dans le Top 14. La situation n'est pas si simple.
Cet âge veut-il dire plus de liberté dans le jeu ?
E.T. : Pas vraiment, ils ont déjà une culture de club. Paradoxalement, nous leur demandons plus d'insouciance encore parce que notre but est de faire éclore leur talent. Nous visons l'épanouissement et ça demande bien autre chose que de simplement gagner.
D.R. : Il faut les sortir de leurs habitudes. On leur donne l'envie de prendre le jeu à leur compte et ça ne se fait pas naturellement. On essaie de les dynamiser, de les mettre en confiance. Une étude a révélé que près de 90 % des ados du pôle espoir ont des doutes sur leur véritable potentiel.
On remarque une certaine homogénéité physique...
E.T. : On les veut mo