Madrid de notre correspondant
«J'espère que le châtiment sera exemplaire. Je veux absolument qu'on évite un scénario à l'italienne.» Hier, le secrétaire d'Etat aux sports espagnol, Jaime Lissavetzky, s'est voulu intraitable: le «lamentable spectacle» offert mercredi soir à l'occasion du quart de finale de la Coupe du roi entre le Betis et le FC Séville, les deux clubs de la capitale andalouse, doit donner lieu à une punition retentissante.
Bouteille. A la 57e minute, alors que l'attaquant malien Frédéric Kanouté vient d'ouvrir la marque pour le FC Séville, son entraîneur Juan de Ramos reçoit une bouteille d'eau sur le crâne. Il vacille, s'écroule, perd conscience quelques minutes, avant d'être hospitalisé. Sa vie n'est pas en danger. Le projectile a été lancé par un supporter du Betis : l'équipe dirigée par Luis Fernandez risque entre 4 et 12 matchs de suspension. La sanction doit être connue aujourd'hui.
Au cours de ce derby sous haute surveillance, l'agression contre Juan de Ramos ne fut pas le seul incident. Avant la rencontre, disputée dans le stade du Betis, des échauffourées entre supporters avaient provoqué une dizaine d'interpellations.
Dans les gradins, les esprits n'ont pas tardé à s'échauffer, notamment entre ultras des deux clubs. Des responsables du «clan visiteur» ont été pris à partie à plusieurs reprises par des cadres locaux. Dans la tribune d'honneur, le président du FC Séville, José Maria del Nido, a été agressé, insulté et a reçu un briquet à la