Ils vont pouvoir retoucher un ballon pour de vrai. Sniffer la pelouse, prendre un bain de boue et de foule. Ce samedi, les douze rugbymen qui n'ont pas encore été retenus en équipe de France affrontent l'Argentine à Biarritz, dans la sélection des Barbarians une équipe de gala composée d'anciens et futurs internationaux, parfois étrangers. Un match, un vrai.
Il y a cinq semaines déjà qu'ils ont débarqué de Toulouse, de Biarritz ou de Perpignan, un peu cassés par leurs matchs de championnat, mais disposés à enfiler le maillot bleu. Phénomène du réservoir oblige, ils ont été victimes du surbooking à Rome, à Dublin et même à Saint-Denis. Et reclassés dans le groupe des 18 réduit à 17 avec le départ de Fabien Pelous qui n'ont pas droit aux vestiaires du Stade de France et au chant de la Marseillaise.
«Panne sèche». «Ça fait cinq semaines qu'on attend ça. C'est une période assez longue, on a faim de plein de choses, explique Thierry Dusautoir, troisième ligne du stade Toulousain. Quand on a l'habitude de jouer tous les week-ends, se retrouver en panne sèche, personnellement, c'est dur à accepter.»
Le réveil des 18 sonne à 6 h 30 le matin; celui des 22, deux heures plus tard. «Un rythme à prendre», commente Aurélien Rougerie, l'ailier de Clermont-Ferrand sélectionné mais sans jouer contre le pays de Galles. Des séances d'entraînement ponctuent la journée, une de plus que pour les 22.
«C'est difficile physiquement d'être dans les 18, m