Menu
Libération

Acariès-Asloum, entreprise filiale

Article réservé aux abonnés
publié le 9 mars 2007 à 6h32

Le Cannet (Alpes-Maritimes) envoyé spécial

Le 1er juin 1985, peu avant de raccrocher les gants, Louis Acariès échouait aux points contre Carlos Santos, lors du seul championnat du monde de sa carrière. Vingt-deux ans plus tard, le boxeur devenu entraîneur a gagné, dans le coin du ring, une palanquée de ceintures mondiales (avec Ike Quartey, Khalid Rahilou), parfois avec des boxeurs dont il était très proche (Bruno Girard). Mais jamais il n'a abordé de combat comme celui que va livrer demain soir son poulain, Brahim Asloum, contre l'Argentin Narváez, champion du monde WBO des mouches.

La semaine dernière, dans la salle du Cannet, où le clan français a préparé le combat, Louis Acariès testait la balance et déclamait, hilare : «85 kg ! Je boxe samedi !» On en serait presque à le croire. Car, quand Asloum boxe, Acariès boxe un peu, aussi. Muriel Acariès, sa femme, jure : «Il serait plus content si Brahim gagnait qu'il ne l'aurait été pour lui-même.» Acariès-Asloum, c'est l'histoire d'un entraîneur qui, en six ans, a fait d'un espoir de la boxe son presque double. «C'est mon pote, mon père spirituel. La rencontre de ma vie», dit le boxeur. «Des fois, en regardant Brahim avant les combats, je revois le Louis qui avait 20 ans», ajoute madame Acariès.

«L'argent n'a jamais été un sujet»

Au départ, ç'aurait pu n'être qu'une histoire de gros sous. En 2000, la France découvre Brahim Asloum, champion olympique de boxe qui pleure lors de la Marseillaise. Le