Angleterre-France 26-18 (9-12) Pour l'Angleterre : 2 essais Flood (48e), Tindall (73e) ; 2 transformations Flood (48e), Geraghty (73e) ; 4 pénalités Flood (7e, 30e, 35e), Geraghty (67e). Pour la France : 6 pénalités Skrela (3e, 14e, 20e), Yachvili (33e, 52e, 58e).
On savait les Anglais flegmatiques. Ce week-end les aura révélés d'abord éteints, puis passablement exaltés. Rarement en effet, l'approche d'un «crunch», traditionnel sommet du Tournoi des six nations, aura soulevé si peu de passion outre-Manche.
Cette fois, les Anglais éprouvaient un sentiment de honte au sortir du désastre de Croke Park. Au point de ne même plus songer à laver l'affront de 2005, quand, après avoir marqué deux essais, ils furent victimes du hold-up du siècle, organisé de pied de maître (six tentatives, si buts) par Dimitri Yachvili. Ainsi, les journalistes britanniques exprimaient-ils leur embarras, à l'image d'un Paul Ackford, ex-deuxième ligne emblématique, confiant dans sa rubrique du Sunday Telegraph qu'il lui est douloureux d'employer dans une même phrase les termes «Quinze de la Rose» et «champion du monde en titre». Rob Andrew, lui-même, directeur technique du rugby anglais, avouant la veille du match dans l'Equipe Magazine : «Le sommet du tournoi n'a-t-il pas déjà été joué à Croke Park entre l'Irlande et la France?»
Certains pourtant s'accrochaient à un mince espoir sous forme de simple question : «Qui saura dire ce que Toby Flood vaut réellement ?»
Ouverture. Avan