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Libération

Battre l'Ecosse pour se consoler

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publié le 17 mars 2007 à 6h41

Finalement, en se faisant battre par une équipe d'Angleterre new wave qui ressemblait furieusement à un boys bandpéroxydé (un comble pour un pays dont le dernier apport au monde de l'ovalie se résume en gros à la création du calendrier du Stade français), le XV de France a relancé sportivement le Tournoi des six nations. Jusqu'au faux pas de Twickenham, face à un adversaire guère époustouflant mais faisant preuve d'un enthousiasme aussi réjouissant que communicatif, rien ne semblait devoir en effet entraver la marche irrésistible des joueurs de Bernard Laporte vers la conquête d'un neuvième Grand Chelem d'autant plus symbolique qu'il précédait de six mois le coup d'envoi, à Saint-Denis, de la prochaine Coupe du monde.

«Marcatraz». Il aura donc suffi de deux purs essais «à la toulousaine» (le nouveau coach anglais, Brian Ashton, n'a jamais cherché à dissimuler tout ce qu'il devait au tandem Pierre Villepreux-Jean-Claude Skrela), signés Toby Flood (l'ouvreur débutant) et Mike Tindall (le centre confirmé), pour que le scénario idéal soit réduit à néant. A tel point qu'on finira même par s'interroger sur l'efficacité de ce stage intensif de sept semaines organisé à Marcoussis («Marcatraz», diront certains pensionnaires), après qu'un groupe qu'on pensait rodé et surentraîné se fut fait ainsi balader par des joueurs (parfois débutants à ce niveau) qui, une semaine plus tôt, évoluaient dans leur championnat ; lequel, contrairement au Top 14, ne s'est pas interrompu pendant le