Melbourne envoyé spécial
Les grands constructeurs investissent des centaines de millions de dollars mais ne peuvent que le constater : le championnat du monde de F1 est avant tout une affaire de pilotes. Les noms des équipes championnes du monde sont aussitôt oubliés, alors que ceux des pilotes sacrés restent dans l'histoire. Après l'ère Schumacher, la guerre de succession s'annonce redoutable, et Fernando Alonso, double champion en titre, sait que la conquête d'un troisième sacre d'affilée sera sans doute aussi difficile que le fut sa mission de détrôner Michael Schumacher. Tout simplement parce que la compétition s'annonce plus serrée que jamais avec les équipes Ferrari, McLaren, Renault et peut-être BMW, capables de jouer la gagne à chaque course même si les premiers essais du Grand Prix d'Australie ont montré que la formation italienne possédait un léger avantage.
Et dans chacune de ces écuries la lutte interne s'annonce grandiose et intense pour des raisons différentes. Chez Ferrari, le Brésilien Felipe Massa, instruit par l'observation de Schumacher, possède l'avantage de connaître la maison. Ayant terminé la saison précédente en trombe, il a démontré sa capacité à remplacer le patron. Du Finlandais Kimi Räikkönen, qui a rejoint Maranello cet hiver, on connaît la vitesse de pointe, mais on ne sait rien de sa capacité à fédérer les énergies et surtout son degré d'investissement dans le développement d'une voiture. Dans le domaine de la mise au point, sa réputation n'est p