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Libération

La vie après le KO

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Un documentaire retrace la reconstruction de Mormeck après la défaite de janvier 2006.
publié le 17 mars 2007 à 6h41

Don King est un promoteur de boxe et de cirque. Mercredi, pour le dernier point presse à Levallois avant le combat, c'était la grande mise en scène avec la classique escalade verbale. Mormeck : «Bell ne mérite pas ses ceintures. Il ne finira pas le combat ; vous allez voir de quel côté vont venir les bombes, cette fois.» Bell : «Je t'ai battu quand tu étais le champion. Qu'est-ce qui te rend si confiant, cette fois ? Je suis content que tu sois préparé, cette fois, parce que la première fois j'ai été déçu.» Et Don King, au milieu, buvait du petit lait en agitant ses sempiternels drapeaux français, américain... et du Vatican, avant une rencontre avec le pape programmée la semaine prochaine (1).

Qui prétendra que ces conférences de presse bidons enseignent quoi que ce soit sur la boxe ? Pour avoir une idée plus précise de ce qui se trame dans l'estomac d'un boxeur, avant une échéance comme celle de samedi, il est recommandé de regarder la Revanche, un film documentaire que Canal +diffusera samedi après midi à 15 h 10. Pendant un an, les journalistes free-lance Stéphane Groussard et Nicolas Marki ont suivi Jean-Marc Mormeck après sa défaite contre Bell. C'est un documentaire de cinquante-deux minutes sans rodomontades. Ce n'est pas seulement un portrait de Mormeck, c'est un film sur la fragilité, la frousse d'un boxeur qui revient d'un KO (le premier de sa carrière) et qui va retrouver son bourreau : «J'ai 34 ans ; j'ai une seconde chance, il ne faut pas