Il y a quelque chose de frappant dans l'attitude des joueurs du Paris-Saint-Germain, battus (0-1) dimanche soir à Rennes, à leur sortie du terrain : ils sont dans l'acceptation. Bien sûr, il subsiste quelques traces de vie : l'expulsion du défenseur Bernard Mendy pour un tacle sauvage, un coude qui traîne, Pauleta à un souffle d'administrer un coup de tronche au rude Stéphane M'Bia. Mais l'idée de la défaite s'est installée. Dans un contexte aussi dévasté, les manières de chanoine de Paul Le Guen, le coach parisien, résonnent bizarrement : «Je veux que l'on soit combattant, la différence se fera dans la constance, dans l'effort. On joue notre avenir à chaque match, mais, ça, il faut l'assumer. Je veux communiquer aux joueurs mon envie et mon optimisme.»
Impuissance. Dix-neuvième aujourd'hui, le PSG a un pied en Ligue 2. «On a presque touché le fond», déclarait, dimanche, l'attaquant Bonaventure Kalou. S'il dit «presque», c'est que le pire est à venir. Il en va de l'impuissance des joueurs comme du reste : elle se respecte. Des mois que les mots n'ont plus le moindre sens : «Il faut que les joueurs se responsabilisent» (Kalou, le 23 décembre), «Il est capital de rester solidaires» (Pauleta, le 26 février), «Maintenant, c'est à nous d'être costauds» (Sammy Traoré, dimanche), et on en passe. Paris perd match sur match (quatre de rang avant le déplacement à Lens le 1er avril), les joueurs aboient, Le Guen «persiste à penser que c'est f