Charles Caudrelier (Bostik), 33 ans, a remporté la Solitaire du Figaro en 2004 et s'est classé deuxième de la dernière édition du Trophée BPE derrière Eric Drouglazet. Il fait partie des favoris de cette quatrième édition de la transatlantique en solitaire de 3 436 milles, qui partira dimanche de Belle-Ile-en-Mer à destination de Marie-Galante, en Guadeloupe.
Comment qualifieriez-vous ce plateau de 27 solitaires ?
Très homogène, car une bonne dizaine de bateaux peuvent gagner. Il y a des skippeurs qui ne sont pas aussi à l'aise que des Figaristes confirmés, mais qui peuvent faire très mal, car cette transat va se jouer à la table à cartes. Il y aura ceux qui connaissent parfaitement leur bateau et qui vont envoyer de la toile et ceux qui seront un peu plus timorés. Mais le plan d'eau est large (sic) : il va y avoir des bateaux un peu partout et il faudra être positionné du bon côté. En multicoques, les petites erreurs de positionnement ne se paient pas forcément cash, mais en monocoque l'addition monte très vite. Cette course pourra se gagner avec juste un décalage de 10 milles à l'échelle de l'océan. Et dans ce décalage, il y aura cinq bateaux capables de l'emporter !
La flotte fera route directe vers les Antilles. Cela va-t-il modifier radicalement votre façon de naviguer ?
On sera tenté de suivre l'orthodromie [la route la plus courte, ndlr], comme sur la dernière Route du rhum, où l'on a vu les bateaux passer très au nord des Açores. On verra plus clair samedi