Kaunas envoyé spécial
Quoi de neuf sur le front de l'équipe de France, qui affronte ce samedi la Lituanie à Kaunas (1) pour le compte des éliminatoires de l'Euro 2008 austro-suisse ? Plein de petits nouveaux, qui ont matraqué toute la semaine un truc essentiel : le foot est un sport individuel et/ou le joueur est un homme seul. Lassana Diarra, 22 ans, remplaçant à Chelsea, l'inconnu dans la maison bleue : «José Mourinho [le très médiatique entraîneur du club londonien, ndlr] est allé me chercher au Havre à 20 ans. Il souhaitait me ramener [sic] au très haut niveau. Ça, c'est grand de sa part.» Le gars se balance nerveusement sur sa chaise. «Je n'aime pas parler. Je n'aime pas les caméras. Ça n'a pas été rose. Avant d'entrer au centre de formation du Havre, je me suis fait jeter à Nantes et au Mans. Je n'ai pas joué au foot pendant un an et demi. Mes origines africaines m'ont servi : mes parents n'ont pas eu la vie facile, et moi non plus.» Là, on se dit : il pousse le bouchon. «Bon, j'ai eu... un petit problème contractuel avec Chelsea. C'est réglé. J'ai voulu partir en janvier, car je ne jouais pas. C'est arrangé, oui.»
Croissance. Là, Diarra avait le petit sourire en coin. C'est formidable. Mais, en même temps, il faut se méfier. Le foot ? «La guerre tous les week-ends.» Une carrière ? «Je suis dans les temps.» Chelsea ? «Si j'avais cassé mon contrat, je n'aurais pas quitté l'Angleterre. On ne quitte pas un championnat sur