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Libération
Interview

«Surveiller la consommation d'essence de près»

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publié le 24 mars 2007 à 6h48

Quinze jours après le premier Grand Prix de la saison disputé au Qatar, le championnat du monde MotoGP débarque en Espagne, sur le circuit andalou de Jerez. Hervé Poncharal, patron du team français Tech3 Yamaha Dunlop, fait le point sur les modifications du règlement et leur incidence sur cette première saison de la catégorie 800 cm3.

La cylindrée du MotoGP est passée de 1 000 à 800 cm3. Que cela a-t-il changé pour les écuries ?

Cette réduction était dans les tuyaux depuis longtemps. Elle a été décidée par les constructeurs, donc ils ont largement eu le temps de s'y préparer. Ces machines sont une extrapolation de celles de la fin 2006. Leur gestion et le pilotage sont pratiquement les mêmes. En fait, en descendant de cylindrée, on perd peu en performance pure. Il est bon de ne pas garder trop longtemps la même formule, on a l'impression de faire du surplace. Cela a renivelé les constructeurs et permis à Kawasaki et Suzuki de revenir dans la course.

Les réservoirs, aussi, ont été réduits...

Avec 20 % de la cylindrée et un litre d'essence en moins, cela aurait dû suffire. Mais comme il y a moins de puissance, les pilotes ouvrent plus souvent les gaz en grand. Il va donc falloir surveiller la consommation de près. Sur le circuit de Losail, au Qatar, c'était risqué à cause de la longue ligne droite qui fait augmenter la consommation. A Jerez, vu le tracé, la configuration du châssis est plus déterminante que la puissance du moteur.

Les pilotes ont droit à 31 pneus par week-end, qu'i