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Libération

José Tomás revient dans la lumière

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Le 17 juin à Barcelone, le torero taciturne mettra fin à cinq ans d'absence
publié le 29 mars 2007 à 6h40

Donc, José Tomás revient. Lui qui toréait les pieds bien à plat était parti sur leur pointe au soir d¹une corrida à Murcie, le 16 septembre 2002. Il n¹avait rien dit. On l¹avait appris une semaine plus tard, par une indiscrétion de sa cuadrilla. Depuis, son éventuel retour alimentait, comme autant de serpents de mer de plus en plus lézardés, les rumeurs de l¹intersaison. Il est revenu avec le même laconisme, et ce come-back dans le silence a provoqué un barouf médiatique de tous les diables, dans la presse spécialisée mais aussi dans tous les quotidiens espagnols, au Mexique, et jusque dans Courrier international et le magazine pour hommes du Québec Summum. On savait qu¹il toréait beaucoup en privé cet hiver au Mexique, où il vit, mais, venu à Madrid le 14 février pour la présentation d¹un livre sur Manolete ­ son idole­, il n¹avait rien dit, à sa bonne habitude. Il avait juste évoqué Silverio Pérez, ami de Manolete, qu¹il avait rencontré peu avant sa mort. On l¹avait aperçu à la Monumental de Mexico le 7janvier lors de la fameuse corrida d¹El Pana. Il était en compagnie de la jolie jeune femme brune qui l¹accompagne depuis quatre ans et à côté de son copain le musicien, journaliste et écrivain catalan Salvador Boix. Rancho mexicain. Le 14février, José Tomás avait déjà pris sa décision. Il l¹a annoncée à Boix le plus naturellement du monde un matin de janvier, alors qu¹il déchargeait ses affaires de leur voiture pour aller tienter dans un rancho mexicain. Devenu dans l¹inter