Laure Manaudou, encore. L'élève de Philippe Lucas a réalisé un nouvel exploit, hier, à Melbourne, en remportant la finale du 200 m nage libre, record du monde à la clé. La voilà double championne du monde, sans compter l'argent sur 100 m dos. Star des Mondiaux ? Chez les femmes, sûrement. Mais ce que l'Américain Michael Phelps réalise, course après course, le place sur une échelle plus grande encore.
«Science-fiction». Ce grand garçon de seulement 21 ans guigne, lui, une place parmi les meilleurs athlètes de tous les temps, tous sports confondus. Hier, il a pulvérisé son propre record du monde du 200 m papillon (16e record du monde de sa carrière) en lui donnant une claque de 1,6 seconde. Phelps a terminé plus de trois secondes devant son premier poursuivant. L'Américain nage dans des eaux à part. Mardi, il avait déjà battu (1'43"86 contre 1'44''06) le record du monde du 200 m nage libre de l'Australien Ian Thorpe, établi au Japon en 2001 et considéré comme intouchable.
«Je pensais que le record de Thorpe était imbattable. Celui de Phelps, c'est de la science-fiction», s'est écrié l'Italien Massimiliano Rosolino, cinquième de la finale. Peter Van Den Hoogenband, médaillé d'argent à plus de deux secondes du vainqueur, s'est, lui, incliné bien bas : «Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait se retrouver un jour aussi loin devant moi.»
Michael Phelps a remporté l'or sur les trois premières épreuves qu'il a disputées : relais 4x100 m nage libre, 200 m nage libre et 20