Les motoristes de la F1 sont malheureux. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) leur a coupé les ailes en figeant, à la fin de la saison dernière, les spécifications techniques des moteurs. Dans l'impossibilité de plonger dans les entrailles de leur propulseur, les techniciens espèrent pouvoir tirer un supplément de performance en peaufinant les éléments périphériques de leur V8 2,4 litres (1). A l'occasion du Grand Prix de Malaisie, les Ferrari du Brésilien Felipe Massa, auteur du meilleur temps aux essais libres de vendredi, et du Finlandais Kimi Räikkönen, vainqueur du premier Grand Prix en Australie le 18 mars, seront encore les grandes favorites devant les McLaren-Mercedes de Fernando Alonso et Lewis Hamilton. L'épreuve malaise, qui se déroule traditionnellement dans la fournaise (plus de 35 degrés et 80 % d'humidité) du circuit de Sepang, sera un formidable banc d'essais pour éprouver la nouvelle configuration des moteurs du plateau. Tour d'horizon des difficultés rencontrées avec Denis Chevrier, ingénieur et responsable des équipes motoristes de l'équipe Renault F1.
Après le gel des spécifications des moteurs à la fin de la saison dernière, reste-t-il un espace de liberté aux motoristes ? Et dans quel domaine peuvent-ils espérer gagner de la performance ?
Nos espoirs d'améliorations sont restreints. Le 15 décembre 2006, les motoristes ont dû fournir au service technique de la FIA les paramètres complets des moteurs qui avaient disputé les Grands Prix de Chin