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Libération

Les eurodéputés taclent le foot business

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Un rapport du Parlement condamne «l'hypercommercialisation» du ballon rond.
publié le 7 avril 2007 à 7h06

Le Parlement européen vient d'adopter un rapport sur «l'avenir du football professionnel», une diatribe contre un secteur dont «l'hypercommercialisation» risque de nuire à la «glorieuse incertitude du sport». C'est la première fois que les dérives du foot business sont dénoncées à un si haut niveau. Les eurodéputés n'ont pourtant pas le pouvoir de s'ingérer dans les méandres du ballon rond, qui jouit (via ses fédérations nationales, chapeautées par l'UEFA au niveau continental et la Fifa au plan mondial) d'une sorte d'extraterritorialité. Le projet de Constitution européenne prévoyait bien d'inclure le sport dans ses domaines de compétence, mais depuis le non aux référendums français et néerlandais, il est au point mort. Toutefois, l'assemblée de Strasbourg n'a pas pu s'empêcher de glisser son grain de sel face à l'émergence de «nombreuses activités criminelles [matchs truqués, corruption, blanchiment d'argent, paris illégaux, etc.] qui entourent le football professionnel, résultat de la spirale des dépenses».

Ce rapport renvoie d'abord le G14 (les quatorze principaux clubs européens, certains sont cotés en Bourse) et son projet douteux de compétition fermée à l'américaine dans les cordes : «Le modèle européen du football, caractérisé par des compétitions ouvertes dans le cadre d'une structure pyramidale, dans laquelle des centaines de milliers de clubs amateurs et des millions de bénévoles forment le vivier des clubs professionnels de haut niveau, est