C'est un coup dur pour les adeptes de l'apnée. Loïc Leferme est mort hier alors qu'il remontait d'une descente d'entraînement à - 170 mètres, dans la rade de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Selon ses proches, cet accident est dû «à une défaillance du système de contrepoids» qui le faisait remonter. Loïc a été tiré de l'eau inanimé par son équipe, transféré au port de Nice où pompiers et Samu ont tenté, pendant quarante-cinq minutes, de le réanimer. En vain. Il avait 36 ans et était père de deux enfants. La veille, «il était sorti avec le sourire» d'une précédente plongée, expliquait hier soir son prof d'apnée, Claude Chapuis. Puis il y a eu «ce problème technique, une corde bloquée». Et plus rien.
- 171 mètres. Né à Malo-les-Bains (Nord) en 1970 d'une famille de nageurs, Loïc Leferme a battu son premier record du monde «no limits» (tiré par une gueuse) en 1999 : - 137 mètres. Il l'a amélioré quatre fois, jusqu'à atteindre - 171 mètres en 2004. En août 2006, le record a été porté à - 183 mètres par l'Autrichien Herbert Nitsch. Loïc Leferme voulait faire mieux. «C'est surtout pour lui qu'il descendait, rapporte Claude Chapuis. Plus dans une approche personnelle et philosophique qu'à la poursuite d'un record.»
Entre réflexes naturels et entraînement, les apnéistes développent une résistance à la pression dont on ne connaît pas la limite. En plongée, la fréquence cardiaque, qui baisse de 30 %, peut descendre jus