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Libération
Interview

«Savoir ce qui se passe au plan cardiaque»

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publié le 14 avril 2007 à 7h13

Dimanche, à 8 h 45, près de 35 000 coureurs s'élanceront sur l'avenue des Champs-Elysées pour la 31e édition du marathon de Paris (1). Dont 16,4 % de femmes et près de 10 000 étrangers. Au sein de cette vague humaine, dont la moyenne d'âge est de 44 ans, se trouveront dix coureurs, anonymes, et pourtant objets d'une première mondiale. Ils participent à une expérience conduite par Véronique Billat, directrice du laboratoire d'étude de physiologie de l'exercice (université du Val-d'Essonne), implanté au génopole d'Evry.

Cette étude est destinée à mesurer leur débit sanguin au fil des 42,195 km, jusqu'au bois de Boulogne. Pour Véronique Billat, ancienne coureuse d'endurance de haut niveau, cette expérience est d'autant plus intéressante que l'impact de cette épreuve mythique sur le corps humain reste méconnu et que des températures de 26 à 27 degrés sont attendues ce week-end à Paris.

Pourquoi avoir choisi le marathon comme terrain d'expérience ?

Quatre millions de Français courent régulièrement, dont certains en compétition. Les marathons et les courses de longue durée se banalisent. Parallèlement, on observe une augmentation des morts subites, ces décès par arrêt cardiaque dans la semaine qui suit la compétition : cinq à six de ces morts sont recensées annuellement en France. Or on ne sait toujours pas exactement ce qui se passe au niveau cardiaque durant un marathon. Ce qui me fait peur, ce sont ces personnes qui s'acharnent à aller au bout de ces épreuves sans s'être assez ent